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Léa chez Big Boss Voyages : "Pourquoi irais-je voir ailleurs ?" 🔑

L'agent de voyages (pas si) blonde


Léa est un des piliers de Big Boss Voyages. Si elle a eu un temps des velléités d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs, elle a renoncé et vous explique pourquoi !


Rédigé par le Mardi 26 Septembre 2023

Après presque 20 ans passés chez Big Boss Voyages, Léa pourrait aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs... et pourtant ! - Dessin Raf
Après presque 20 ans passés chez Big Boss Voyages, Léa pourrait aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs... et pourtant ! - Dessin Raf
Cela fait désormais 19 ans que je travaille pour Big-Boss-Voyages. Isabelle, la directrice administrative de l’agence (qui était sans doute là avant la création de l’agence, à croire que les murs ont été montés autour d’elle) me l’a fait remarquer quand elle m’a donné ma fiche de paye la semaine dernière.

Etre une « ancienne » dans une agence donne de nombreux avantages : les personnes perfides (j’en connais) diront que rester employée dans la même entreprise pendant 20 ans n’est pas vraiment le rêve ultime de toute personne ambitieuse. Mais cette stabilité m’apporte des avantages incroyables :

a) D’abord, mon salaire de base est majoré d’une prime d’ancienneté de 458,66 € par mois, ce qui, à la fin de l’année est significatif !

b) Ensuite, je connais les clients : au fil des ans, je les observe discrètement avoir des enfants, divorcer ou vieillir… je vois aussi leurs enfants grandir, se marier, partir en voyage de noces (oui, ça existe encore) et puis les « vieux clients » organisent des voyages multigénérationnels (parfois 10 pax sur une seule facture… merci pour mes objectifs), déménagent sur la côte atlantique ou dans le Var aumoment de leur retraite, mais restent parfois fidèles à Big-Boss Voyages.

« Pourquoi irais-je voir ailleurs ? Vous savez tellement ce que j’aime... »


J’imagine que certains de nos clients fidèles parlent de moi dans les mêmes termes : « mais si… tu sais, la petite blonde frivole et charmante avec le rire cristallin… figure-toi qu’elle est désormais mariée et maman, tu te rends compte comme le temps passe vite… »


"Les 35 heures, c’est bien pour les fonctionnaires..."

Enfin, je jouis d’une certaine légitimité à l’agence, ce qui (pour résumer) se concrétise en quelques mots par « on me fout la paix ».

Je suis une fille séreuse, productive, je connais mon job, les produits, les clients, les fournisseurs… je sais que personne n’est irremplaçable mais dans nos métiers, il faut tout de même quelques années de pratique pour trouver ses marques dans une entreprise.

Entreprise dont je suis l’un des piliers.

Pourtant, il faut que je te confie que j’ai eu à certains moments de ma carrière chez Big-Boss des velléités d’aller voir ailleurs si l’herbe n’était pas plus verte. Alors pourquoi n’ai-je jamais quitté Big-Boss ?

- D’abord, en raison du salaire proposé : chez les concurrents, on m’a indiqué des fourchettes de salaires absolument honteuses !

J’adore les entreprises qui t’indiquent que « le salaire est complété par des commissions : on te donne 0,2% sur le chiffre des TO maison au-delà d’un objectif de 120 000 € par mois si tous tes dossiers sans exception sont margés à au moins 20%, et que tu as vendu l’assurance voyage à plus de 75% de tes clients » (fichtre… voilà ce qui va me motiver)

- Souvent, on m’a demandé d’apporter « mon fichier client » chez mon potentiel futur employeur (et puis quoi, encore ?)

- Après, on m’a signifié avec élégance que « les 35 heures, c’est bien pour les fonctionnaires, mais pas dans un commerce », et qu’il fallait que je m’attendre à être submergée par les clients de 9h à 18h et que « tu comprends, on fait ce qu’il faut pour être réactives chez nous, allons on travaille tard » (la marmotte, le code du travail, toussa toussa)

- Surtout, on m’a vendu baby-foot, sièges ergonomiques, bar à ongles, soirées d’équipes ou massages à prix réduit. Mais en échange, je devais dresser un autel à mon futur-chef.

Léa : une nouvelle entreprise ne sera pas forcément plus attrayante

Alors quand on m’explique que lorsque on travaille pour la même entreprise depuis longtemps, la routine peut s'installer et qu’un nouvel employeur peut offrir une expérience différente, permettez-moi de vous faire remarquer qu’une nouvelle entreprise ne sera pas forcément plus attrayante simplement parce que la nouveauté est excitante.

Même si les tickets-restau sont à 9€ au lieu de 8,50 € chez Big-Boss et/ou qu’on m’offre 2 jours de congés gratuits si je décide de partir en vacances pour traverser toute l’Europe en train plutôt que de prendre l’avion.

J’ai toutefois été interpellée par une offre d’emploi atypique (et même carrément sexy) parue dans les annonces de Valérie sur le portail TourMaG et que j’ai repérée ce matin : Une agence y propose un job de rêve !

Si tu es disponible du 11 novembre au 2 décembre 2023, tu peux devenir accompagnateur d’un tour du monde en avion privé !

On te demande « juste » d’être passionné(e) de voyages, polyvalent(e), organisé(e), ponctuel(le), autonome, dynamique, rigoureux(se), d’avoir une très bonne culture générale et une connaissance étendue des richesses du monde, de réelles facultés d'écoute et d'adaptation et une aisance d'expression en public.

Des compétences que tout bon(ne) agent de voyage ont, en fait…

Franchement, j’allais postuler et puis je me suis rappelée que je n’étais pas prête à laisser mon enfant 3 semaines d’affilée… et qu’accessoirement, on ne m’invitait pas à faire un tour du monde mais à checker que les bagages étaient bien livrés dans les chambres et à expliquer que « Non, on ne pouvait pas garantir aux clients que le temps serait clair dans la baie d’Halong fin novembre, et que « oui, Samarcande en décembre, il fait un peu frais »

N'empêche que dans ces moments-là, je regrette de ne plus être la petite blonde charmante et frivole de 25 ans au rire cristallin que j’étais au début de ma carrière, parce que j’aurais postulé et j’aurais même eu le culot de vendre à Big-Boss que c’était une sorte de voyage d’étude…

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Commentaires

1.Posté par François Piot le 26/09/2023 08:38 | Alerter
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L'important, c'est de choisir de rester, et non pas de rester pas peur du changement, par peur de l'inconnu, par peur tout court. Le manager a l'équipe qu'il mérite, mais le contraire n'est pas toujours vrai. J'ai vu beaucoup d'excellents éléments de la concurrence qui pensaient quitter leur entreprise, après y avoir passé vingt ans, et qui finalement décidaient de reporter leur décision. Mais le grain de sable commençait à devenir perle, et toujours, quelques mois ou années plus tard, le collaborateur finissait par donner sa démission.

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